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Accident de la route et son indemnisation

Victime d’un accident de la route :​
le principe et son indemnisation ​

En matière d’accidents de la circulation, la loi française accorde une protection particulière aux victimes dites “vulnérables” : les piétons, les cyclistes et les enfants (notamment de moins de 16 ans) et les personnes de plus de 70 ans. Ces usagers bénéficient d’un régime d’indemnisation favorable, même lorsqu’ils ont commis une faute.

Le principe protecteur de la loi Badinter (1985)

La loi du 5 juillet 1985, dite loi Badinter, régit l’indemnisation des victimes d’accidents de la circulation impliquant un véhicule terrestre à moteur (voiture, moto, scooter…).

Elle pose un principe fort :
Les victimes non conductrices sont indemnisées de tous leurs préjudices, sauf en cas de faute inexcusable.
Et pour les enfants de moins de 16 ans, les personnes âgées de plus de 70 ans ou les personnes en situation de handicap, aucune faute ne peut leur être opposée.

Exemples concrets

  • Un cycliste renversé par une voiture alors qu’il traversait en dehors d’un passage protégé : il sera indemnisé, sauf s’il a volontairement provoqué l’accident.
  • Un enfant qui traverse en courant sans regarder : il sera entièrement indemnisé, même s’il a causé l’accident.
  • Une personne âgée heurtée sur un trottoir par un véhicule en manœuvre : l’indemnisation est automatique, sauf cas exceptionnel.

L’indemnisation concrète

Ces victimes peuvent être indemnisées :

  • par l’assureur du véhicule impliqué,
  • ou, en l’absence d’identification du véhicule ou d’assurance, par le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO).

Les postes de préjudices indemnisables sont les mêmes que pour toute victime : souffrances, perte de revenus, assistance par tierce personne, préjudice esthétique, etc.

L’importance de la preuve

Il est crucial, même dans ce régime protecteur, de :

  • déclarer l’accident rapidement (dans les 5 jours ouvrés à l’assureur ou aux autorités),
  • recueillir des témoignages ou images de vidéosurveillance,
  • faire constater les blessures par un professionnel de santé dès que possible.

Conclusion : En France, les piétons, cyclistes et enfants victimes d’un accident de la route sont largement protégés par la loi. Même s’ils commettent une imprudence, leur droit à l’indemnisation reste préservé dans la plupart des cas. C’est une garantie fondamentale de justice et de solidarité.

L’offre d’indemnisation : une obligation légale

Selon la loi Badinter (1985), l’assureur doit :

  • faire une offre provisionnelle dans les 3 mois après la déclaration de l’accident si la responsabilité est établie, • faire une offre définitive dans les 8 mois à compter de l’accident ou de la consolidation de l’état de la victime.

Cette offre couvre les préjudices corporels, matériels, économiques et moraux.

Pourquoi l’offre est souvent insuffisante

L’offre est élaborée par l’assureur du responsable, dont l’objectif est de limiter les coûts. Elle se base généralement sur :

  • un rapport d’expertise (souvent unilatéral),
  • des barèmes internes,
  • une vision restrictive des préjudices.

Les assureurs peuvent minorer certains postes de préjudices comme :

  • la douleur (souffrances endurées),
  • l’incapacité temporaire ou permanente,
  • le besoin en assistance humaine,
  • les pertes de revenus futurs.

Comment contester efficacement ?

Étape 1 : Ne rien signer dans la précipitation.

Accepter l’offre vaut en principe et sauf exception renonciation à toute action complémentaire.

Étape 2 : Se faire assister.

Faire appel à un avocat qualifié et expérimenté en dommages corporels et à un médecin-conseil indépendant permet une évaluation plus juste des préjudices.

Étape 3 : Demander une expertise contradictoire.

Si l’évaluation médicale est contestée, une contre-expertise peut être sollicitée, voire une expertise judiciaire.

Étape 4 : Négocier ou saisir la justice.

La victime peut :

  • demander une renégociation amiable de l’offre,
  • saisir le tribunal judiciaire pour obtenir une indemnisation complète.

Conclusion : L’offre d’un assureur n’est jamais une fatalité. Avec l’appui d’experts, la victime peut contester, négocier, voire faire trancher par un juge. Ce droit à une réparation intégrale est fondamental pour garantir une véritable justice réparatrice.

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Maître Vincent RAFFIN, Avocat Associé au sein du cabinet BRG Avocats [Nantes-Paris], et responsable du Département droit médical et dommages corporels, vous conseille, vous assiste et vous accompagne avec son équipe de collaborateurs et de médecins-conseils sur toute la France, en métropole comme en outre-mer.

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