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Victime du sang contaminé

Sang contaminé :
quels droits à indemnisation pour les victimes ?

Le scandale du sang contaminé en France, survenu dans les années 1980, a touché des milliers de personnes, contaminées par le VIH ou le virus de l’hépatite C (VHC) après des transfusions ou des produits sanguins non sécurisés. Depuis, des dispositifs d’indemnisation spécifiques ont été mis en place.

Contexte du scandale

Entre 1983 et 1985, malgré la connaissance croissante du risque de transmission du VIH par voie sanguine, des transfusions et produits dérivés du sang ont continué à être administrés à des patients en France sans dépistage systématique ou sans inactivation du virus.

Résultat :

  • Environ 1 300 personnes ont été infectées par le VIH,
  • Plusieurs milliers ont contracté l’hépatite C.

Parmi les victimes : des hémophiles, des personnes opérées, des polytransfusés, des femmes lors d’accouchements…

Quelles sont les victimes concernées ?

Peuvent être indemnisés :

  • Les personnes contaminées par le VIH ou le VHC après une transfusion ou un traitement par produit sanguin contaminé,
  • Les ayants droit (conjoint, enfants) en cas de décès de la victime,
  • Les personnes infectées secondairement (ex. : conjoint contaminé par une victime elle-même contaminée).

Quel est le dispositif d’indemnisation ?

La loi du 31 décembre 1991 a instauré un droit à indemnisation sans avoir à prouver une faute. Depuis 2002, c’est l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) qui est compétent.

Il suffit de prouver :

  • La transfusion ou le traitement contaminé,
  • Et la contamination par le VIH ou le VHC.

Aucune faute n’est à démontrer : il s’agit d’un régime d’indemnisation automatique.

Comment faire la demande ?

La victime ou ses proches doivent :

  • Rassembler les preuves de la transfusion ou du traitement (dossiers médicaux),
  • Fournir une preuve de la contamination (résultats d’analyse, diagnostic médical),
  • Adresser une demande à l’ONIAM.

Un médecin expert peut être désigné pour confirmer le lien de causalité.

Quels préjudices sont indemnisés ?

L’ONIAM indemnise l’ensemble des préjudices, de manière intégrale :

  • Préjudices corporels : douleurs, traitements, séquelles,
  • Préjudices professionnels : perte de revenus, inaptitude,
  • Préjudices moraux : anxiété, atteinte à la qualité de vie,
  • Préjudices des proches : perte d’un être cher, soutien moral et matériel.

Les indemnités versées peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros en fonction de la gravité.

Et si la demande est refusée ?

Il est possible :

  • De demander un réexamen du dossier,
  • De saisir le tribunal administratif ou judiciaire,
  • De rechercher la responsabilité de certains acteurs (ex. : Établissement français du sang, laboratoires…).

Conclusion : Grâce au dispositif d’indemnisation mis en place après le scandale du sang contaminé, les victimes et leurs familles peuvent obtenir réparation intégrale de leurs préjudices sans avoir à engager un long contentieux en faute. Ce système est un modèle de justice sanitaire en matière de responsabilité sans faute.

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Maître Vincent RAFFIN, Avocat Associé au sein du cabinet BRG Avocats [Nantes-Paris], et responsable du Département droit médical et dommages corporels, vous conseille, vous assiste et vous accompagne avec son équipe de collaborateurs et de médecins-conseils sur toute la France, en métropole comme en outre-mer.

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