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Accident de chasse

Indemnisation des victimes d’un accident de chasse :
quels droits ?

Chaque année, des accidents de chasse causent des blessures graves, voire mortelles. Qu’il s’agisse d’un promeneur atteint par un tir, d’un chasseur blessé par un autre, ou d’un cycliste surpris par une balle perdue, les conséquences peuvent être dramatiques.

Heureusement, un système d’indemnisation spécifique est prévu pour ces situations.

Qu’est-ce qu’un accident de chasse ?

Un accident de chasse désigne tout événement entraînant un dommage corporel ou matériel survenu dans le cadre d’une activité de chasse ou de battue, qu’il concerne :

  • Un tiers non chasseur (promeneur, cueilleur, vététiste, agriculteur…),
  • Un autre chasseur,
  • Ou un animal domestique (cheval, chien…).

 

Exemples :

  • Balle perdue atteignant un joggeur ou un véhicule,
  • Blessure par tir croisé lors d’une battue,
  • Chute liée à une embuscade mal signalée.

Qui est responsable ?

Le chasseur est responsable de plein droit du dommage qu’il a causé avec son arme, même sans faute intentionnelle.

Cette responsabilité repose sur :

  • L’article L. 424-9 du Code de l’environnement,
  • Et les règles classiques de la responsabilité civile délictuelle.

S’il est identifié, sa responsabilité civile est couverte par son assurance chasse, qui est obligatoire pour tous les chasseurs.

Et si l’auteur du tir est inconnu ou non assuré ?

Dans ce cas, l’indemnisation peut être prise en charge par le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) :

  • Si la victime ne peut identifier le chasseur fautif,
  • Ou si l’auteur est insolvable ou non assuré.

 

Le FGAO agit comme un filet de sécurité, à condition que :

  • L’accident ait un lien direct avec la pratique de la chasse,
  • La victime ait déposé plainte et engagé des démarches pour identifier l’auteur.

Quels préjudices sont indemnisables ?

Les postes de préjudices indemnisés sont les mêmes que dans tout dommage corporel :

  • Préjudices patrimoniaux : frais médicaux, pertes de revenus, besoin d’aide humaine, aménagement du domicile…
  • Préjudices extra-patrimoniaux : souffrances, préjudice esthétique, perte de qualité de vie, préjudice d’agrément…

En cas de décès, les proches de la victime (conjoint, enfants, parents…) peuvent également être indemnisés pour leur préjudice moral.

Procédure d’indemnisation

  • Dépôt de plainte et constat de l’accident (police, gendarmerie),
  • Déclaration à l’assureur du chasseur ou demande d’indemnisation au FGAO,
  • Expertise médicale en cas de blessure,
  • Négociation ou procédure judiciaire si l’auteur nie sa responsabilité ou si les offres sont insuffisantes.

Cas particulier : animaux domestiques tués

En cas de mort d’un chien, cheval ou autre animal de compagnie, le propriétaire peut obtenir :

  • La valeur de remplacement de l’animal,
  • Une indemnité pour le préjudice moral, selon les circonstances.

Conclusion : Les accidents de chasse sont des événements graves qui justifient une réparation intégrale du dommage subi. Que l’auteur soit connu ou non, des recours existent, notamment grâce à l’obligation d’assurance et au FGAO. Comme dans toute procédure d’indemnisation du dommage corporel, l’accompagnement par un avocat spécialisé permet de maximiser la réparation des préjudices.

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Maître Vincent RAFFIN, Avocat Associé au sein du cabinet BRG Avocats [Nantes-Paris], et responsable du Département droit médical et dommages corporels, vous conseille, vous assiste et vous accompagne avec son équipe de collaborateurs et de médecins-conseils sur toute la France, en métropole comme en outre-mer.

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